« Damn. »

C’était le mot que venait de prononcer Izaya tout en fixant l’écran de son pc, les sourcils froncés. Il avait les poings serrés et l’air très sérieux. En fait, il devait aller enquêter sur une personne nommée « Akira Kyoshi ». Mais malheureusement, cette personne était partie en voyage, plus précisément en France. Comment enquêter sur quelqu’un aussi loin ? Surtout qu’il devait se dépêcher, car les informations étaient une requête d’un de ses clients, qu’il y avait un temps impartit, et que en jeu, il y avait une belle somme de yens. Ce serait trop dommage de louper ça. Mais là, il ne pouvait rien faire, rien envisagé tant que sa cible était aussi loin de lui.

Il laissa ses doigts tapoter son bureau d’une manière assez rapide, se qui l’aida à réfléchir quelques secondes avant de soupirer. Au final il retourna sur la même phrase : « Je ne peux rien faire d’aussi loin. ». De plus, il n’avait que des contacts Russes à l’étranger. Même si ça se rapprochait, ils n’enverraient jamais d’autres personne faire le boulot à sa place, juste pour une mission de collecte d’information.

« Et Namine qui n’est pas là. Avec qui je peux parler de ça du coup ? »

Tant pis. Maintenant sa journée de boulot venait de s’envoler… Donc, que faire ? Encore une fois, se balader dans Ikebukuro. Ces temps-ci, il ne faisait que ça. De plus, vu l’heure qu’il était, il n’allait pas tarder à avoir faim donc… Une visite au Sushi Russe s’imposait ! Ça tombait bien, une envie irrésistible de ces sushis aux thons venait de l’imprégner. Il en raffolait. C’étaient de loin ses sushis préférés. S’il le pouvait, il en mangerait jusqu’à les revomir. Mais ça n’était jamais arrivé, encore heureux.

Il se décida finalement et se leva de son fauteuil avant de s’avancer vers la porte de son bureau, jetant par ailleurs un regard rapide vers les étagères grandes et bien rangées non loin d’un échiquier fait de bois de qualité et de marbre d’une grande valeur. Là, il se mit à sourire. Il fixait un bocal contenant une tête d’une beauté sans pareille. Ce n’était rien d’autre que celle de Celty Sturluson, la motarde qui recherchait justement sa tête. C’était cruel. C’était ironique. Un humain, tel qu’Izaya, se sentant supérieur, réussissant à « vaincre » une créature féérique. Et avec ça, encore une fois, il avait l’impression d’être Dieu. D’être quelqu’un qui jouait avec la vie, les humains. C’étaient ses jouets. Et il adorait s’amuser avec. Voilà comment il voyait ces « êtres inférieurs » qu’ils appelaient humains alors qu’ils étaient tout aussi humains que lui…

Il fini par attraper sa veste, détachant son regard du visage inhumain et emprisonner avant d’ouvrir la porte de son bureau, sortir tout en enfilant le vêtement, puis ferma la porte à clé. Là, il descendit tranquillement les escaliers avant d’arriver dans la cage d’escalier. Ouvrant la porte de celle-ci, il arriva finalement dans la rue et souffla un bon coup. L’air frais était plutôt agréable aujourd’hui et ça lui faisait plutôt du bien. Il se mit à marcher, le sourire aux lèvres et l’air détendu, avant de se mettre finalement à trottiner. Ça lui prenait souvent de faire ça. Les gens autour le regardait plutôt étonnés mais n’y faisait pas plus attention que ça. Il se faisait passer pour quelqu’un avec une joie de vivre sans pareille, ce qui n’était pas faux dans un sens…

Au bout d’un moment, il fini par arriver là où il se rendait, c'est-à-dire, le restaurant « Le Sushi Russe. » Simon, un Serveur Russe qu’il connaissait très bien, étaient devant l’enseigne et faisait de la pub en parlant à tous les passants. Un sourire étira de nouveau les lèvres d’Izaya qui alla directement voir cet homme.

« Bonjour Simon ! »

« Oh, Izaya ! »

L’homme sourit aussi, bien que tendu du fait de la présence du brun.

« Tu ne t’es pas battu hein ? Tu veux manger quelque chose ? »

« Bien vu, c’est pour ça que je suis ici. »

« D’accord ! Suis moi, donc, c'est par là ! »

L’homme rentra dans le restaurent sur ses mots et Izaya ne pu que le suivre, affamé. Arrivé à l’intérieur, il alla s’assoir à une sorte de comptoir et commanda un plateau de douze pièces de sushis aux thons. Lorsqu’il les reçus, il ne se priva pas et les attaqua directement sans scrupule.

« Mmh… Au fait’… Simon ? »

Avalant l’un des sushis, Izaya pris un verre en main avant de boire un peu d’eau, ayant mangé un peu trop vite pour bien parler. Il fini par reprendre sa phrase une fois que la nourriture fût bien descendue.

« Tu as des nouvelles de Shizuo ? »

Simon, qui essuyait quelques verres, reposa l’un d’eux dans une grande armoire derrière lui, parmi tant d’autres tous propres et brillants avant de tourner son regard vers Izaya. Un regard qui d’ailleurs fit sourire celui-ci. Il n’avait pas l’air très commode, car demander des nouvelles de quelqu’un à qui l’on pourrit la vie était assez culotté. Mais il savait qu’Izaya restait Izaya et que quoi qu’il fasse ou qu’il dise, tout finirait pas la même chose : une course poursuite.

« Il m’a dit l’autre jour qu’il s’était fait viré par ta faute, mais qu’il avait retrouvé un autre bar où travailler. »

Un rire méchant et ironique glaça alors l’«ambiance». Avalant de nouveau l’un de ses derniers sushis, Izaya soupira, les lèvres grandement étirées par un sourire fort amusé. Encore une fois il était arrivé à ses fins. La dernière course poursuite qu’ils avaient fait dans tout Ikebukuro et qui avait duré tout une après midi était l’une des plus grandes qu’il avait faite avec le blond. Et l’une qui avait causé le plus de soucis : même Celty c’était interposée et avait stoppé le début d’une baston entre les dollars et les écharpes jaunes. C’était pour dire, une fois de plus, il avait foutu la merde, et le pire, c’est qu’il en était fier.

« Hm… Ahah. Le pauvre. »

Il fini alors son dernier sushis, déposa de l’argent sur le comptoir à coté de son plateau vide et fila en un éclair en disant rapidement « Bye ! ». Il n’avait aucune envie de se friter avec Simon, même si celui-ci n’aurait peut-être rien fait. Mais il se l’était surement mit à dos une fois de plus, comme le soir du départ à Saki, lorsqu’il lui avait administré une bonne droite qui lui fit acquérir un beau coquard à un œil. D’ailleurs il n’a pas aimé cette soirée. Il ne voulait pas regarder la vérité en face. Une vérité trop honteuse pour lui, et puis maintenant qu’il s’était rentré dans la tête que les humains étaient ses jouets et qu’ils les adoraient… Ce qui n’était pas du tout faux, loin de là, mais il s’en servait d’excuse pour atteindre Shizuo.

L’air plutôt neutre, il regarda autour de lui. Que faire à présent ? Chercher Shizuo ? C’était une bonne idée. Mais il y avait une centaine de bar à Ikebukuro, donc, le temps qu’il le trouve, il serait déjà tard. Après tout, quitte à tuer le temps, autant le faire en faisant quelque chose qui nous donnait envie. C’est ainsi qu’il se mit en quête du blond dans tout les bars qu’il croisait. Ça allait lui prendre du temps…

~ Quatre heures plus tard . . .

« Aaaah ! Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ! Shizu-chan peut être vraiment agaçant quand il le veut... »

Affalé contre un banc, il regardait les gens passé d’un air dépité. Il avait visité au moins quatre-vingt bars, et rien, nada ! Le soleil se couchait lentement sur la ville et la berçait de couleurs orangées et sanguine. Il était vraiment fatigué de cette recherche. En plus, avoir trainé dans les bars lui avait donné envie de se boire un petit quelque chose. Bah, d’ailleurs, pourquoi il n’y allait pas ? Il venait d’y repenser. Aussitôt cela fini, il se leva et alla de nouveau dans un bar, un qu’il n’avait pas visité avant, mais tant pis, un bar reste un bar, ils servaient tous de l’alcool.

Il s’avança jusqu’à un comptoir et s’assit sur l’une des grandes chaises avant de s’écrouler sur le marbre qui servait de support, cachant son visage dans ses bras. Là, il leva l’une de ses mains en entendant quelqu’un s’approcher et dit d’un ton neutre :

« Bouteille de saké ! »